« Pour Elles : Appui aux femmes entrepreneures en RDC » a lancé un appel à manifestation d’intérêt ayant pour objectif d’identifier des structures, institutions universitaires, scientifiques et de recherches intéressées par la valorisation de l’entrepreneuriat féminin, la recherche et la sensibilisation sur les droits des femmes et la protection contre les VBG à Kinshasa, Bukavu et Kikwit.
Les structures et institutions intéressées auront la possibilité de se positionner sur l’un des 3 lots, dont la production et vulgarisation culturelle autour des stéréotypes de genre persistant dans l’entrepreneuriat des femmes.
Podcats, web-série, documentaires, expo photo, théâtre, slam, maboke,… c’est la large panoplie de productions culturelles et artistiques voulue par le projet Pour Elles.
Dans une société où la réussite et la prospérité dans les affaires sont par défaut attribuées aux hommes, la perception de la société envers une femme ambitieuse est perçue comme contre nature. Même quand elle arrive à braver les entraves familiales, le système finira par éteindre la flamme de l’ambition. La société dans son ensemble, doit faire évoluer ses perceptions pour permettre une réelle égalité des chances. C’est pourquoi il est important de sensibiliser et de faire prendre conscience de ces enjeux. C’est dans cette optique que le “projet Pour Elles” a eu l’idée d’intégrer l’art et la culture dans sa stratégie de déconstruction des stéréotypes.
Mais pourquoi la culture et les arts ? Ont-ils un rapport spécifique aux stéréotypes genre qui persistent dans l’entrepreneuriat ?
C’est simple : La culture est un vecteur puissant de transmission des valeurs et des représentations, elle constitue un levier essentiel pour faire évoluer les mentalités et promouvoir une image plus juste et plus équitable des femmes. De la même manière que les cultures influent sur le lifestyle (accoutrement, gastronomie, habitudes diverses,…), elles agissent sur la conception que les gens se font de la vie. La culture occupe une place de choix dans la société congolaise ainsi, à travers des sketchs, des évènements musicaux, des chansons, des films locaux dédiés, des populations ont été sensibilisées pendant de long des années sur des divers sujet. L’autre facteur d’influence de la culture dans le pays s’explique par la structure démographique de la RD Congo, qui a une population chroniquement jeune, près de 70% en 2023. C’est précisément cette population, les adultes de demain, que le projet “Pour Elles” souhaite principalement toucher et sensibiliser.
Un récit mettant en avant, dans une chanson, un film ou un sketch, le succès d’une femme ayant vu croître son entreprise, l’ayant étendue à plus d’un domaine et d’une région, et jouant un rôle prépondérant dans l’écosystème entrepreneurial, peut inverser la perception négative de l’entrepreneuriat féminin. À l’instar de ce qui a porté ses fruits dans l’industrie de la communication et de la publicité, de façon générale, le projet “Pour Elles” veut utiliser la culture comme un canal pour véhiculer des messages positifs et générer un impact favorable sur la perception de l’entrepreneuriat féminin.